2 novembre 2005
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Ouais, je sais, tu vas me dire que je fais encore mon militant de base...
Le poulet bat de l'aile, les banlieues brûlent à cause de l'avorton surexcité et de son compère le grand incapable, les polonais votent pour Vatican II, etc. et moi je m'en vais te parler de mes copains les socialos...
Mais bon quand même, si j'en parle c'est que c'est important...
On a beau être moqués par les gens que la politique n'intéresse pas (les gens de droite), ce qui va se passer le 9 novembre prochain est un tournant dans l'histoire du parti socialiste.
Le choix qui est soumis aux militants est simple:
Premièrement, le parti socialiste garde la même ligne politique, promet le grand soir aux électeurs à chaque élection, et fait ce qu'il peut lorsqu'il est élu pour faire oublier ses promesses non tenues (mon droit d'inventaire est un peu direct, mais tu as compris, je schématise).
Deuxièmement, le PS infléchit son discours d'opposition, ne le soumet plus à la tentation du renversement marxiste de la souveraineté. Il y perdra en souffle ce qu'il y gagnera en crédibilité.
Tu l'as compris, la première ligne, celle de l'absence de changement, c'est celle des motions Fabius et NPS. Le message qu'ils passent est clair: changeons les cadres. Fondamentalement, je ne suis pas contre. Ce qui m'ennuie c'est le message induit: ne changez pas la façon de faire de la politique, héritée des années Mitterrand (45-90).
Dieu sait que j'ai de l'admiration qui confine à la dévotion pour le bonhomme. Je me souviendrais toujours du jour de son élection: j'avais 6 ans. Mes parents pleuraient de bonheur...
Mais s'il y a bien quelque chose à changer dans la politique et le PS en particulier, c'est le louvoiement, quelquefois le reniement; en fait, c'est la mise en pratique du bon viel axiome politiqien adressé à Lorenzaccio par Machiavel, et incarné de plus en plus, et de manière posthume par notre ancien président, le seul de gauche sous la Ve République : la fin justifie les moyens.
Mon cul.
La fin ne justifie jamais les moyens si les moyens sont un reniement de soi, ou s'ils sont illégaux... j'y ajouterais avec plaisir s'ils ne sont pas fair play, c'est mon côté naïf. La fin justifie en revanche le déploiement de moyens, l'engagement, le courage, le travail au point d'être harassé. Là oui.
Tu l'as compris, il y a une chose que je n'aime pas, c'est que le Chevalier Blanc vienne me dire qu'il va tout changer, mais avec les mêmes procédés... Je ne peux pas y croire. Je ne nie pas un certain panache dans le geste, mais ma conception de la politique n'est pas de mettre des jeunes à la place des vieux, s'ils ont les mêmes méthodes. Au mieux, ils sont vieux avant l'heure...
Au pire, ils font semblant d'être jeunes.
Allons camarades, soyons honnêtes et droits, ça ne suffit pas mais c'est une bonne base...
PS: en parlant de chevalier blanc, et pour faire plus léger, rappelle-toi Gérard Lanvin dans "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" de Coluche, et sa merveilleuse chanson (eh, paroles de Coluche, musique de Gainsbourg quand même ;)...
Le poulet bat de l'aile, les banlieues brûlent à cause de l'avorton surexcité et de son compère le grand incapable, les polonais votent pour Vatican II, etc. et moi je m'en vais te parler de mes copains les socialos...
Mais bon quand même, si j'en parle c'est que c'est important...
On a beau être moqués par les gens que la politique n'intéresse pas (les gens de droite), ce qui va se passer le 9 novembre prochain est un tournant dans l'histoire du parti socialiste.
Le choix qui est soumis aux militants est simple:
Premièrement, le parti socialiste garde la même ligne politique, promet le grand soir aux électeurs à chaque élection, et fait ce qu'il peut lorsqu'il est élu pour faire oublier ses promesses non tenues (mon droit d'inventaire est un peu direct, mais tu as compris, je schématise).
Deuxièmement, le PS infléchit son discours d'opposition, ne le soumet plus à la tentation du renversement marxiste de la souveraineté. Il y perdra en souffle ce qu'il y gagnera en crédibilité.
Tu l'as compris, la première ligne, celle de l'absence de changement, c'est celle des motions Fabius et NPS. Le message qu'ils passent est clair: changeons les cadres. Fondamentalement, je ne suis pas contre. Ce qui m'ennuie c'est le message induit: ne changez pas la façon de faire de la politique, héritée des années Mitterrand (45-90).
Dieu sait que j'ai de l'admiration qui confine à la dévotion pour le bonhomme. Je me souviendrais toujours du jour de son élection: j'avais 6 ans. Mes parents pleuraient de bonheur...
Mais s'il y a bien quelque chose à changer dans la politique et le PS en particulier, c'est le louvoiement, quelquefois le reniement; en fait, c'est la mise en pratique du bon viel axiome politiqien adressé à Lorenzaccio par Machiavel, et incarné de plus en plus, et de manière posthume par notre ancien président, le seul de gauche sous la Ve République : la fin justifie les moyens.
Mon cul.
La fin ne justifie jamais les moyens si les moyens sont un reniement de soi, ou s'ils sont illégaux... j'y ajouterais avec plaisir s'ils ne sont pas fair play, c'est mon côté naïf. La fin justifie en revanche le déploiement de moyens, l'engagement, le courage, le travail au point d'être harassé. Là oui.
Tu l'as compris, il y a une chose que je n'aime pas, c'est que le Chevalier Blanc vienne me dire qu'il va tout changer, mais avec les mêmes procédés... Je ne peux pas y croire. Je ne nie pas un certain panache dans le geste, mais ma conception de la politique n'est pas de mettre des jeunes à la place des vieux, s'ils ont les mêmes méthodes. Au mieux, ils sont vieux avant l'heure...
Au pire, ils font semblant d'être jeunes.
Allons camarades, soyons honnêtes et droits, ça ne suffit pas mais c'est une bonne base...
PS: en parlant de chevalier blanc, et pour faire plus léger, rappelle-toi Gérard Lanvin dans "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" de Coluche, et sa merveilleuse chanson (eh, paroles de Coluche, musique de Gainsbourg quand même ;)...