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2 avril 2006 7 02 /04 /avril /2006 19:56
hier, j'ai passé le début d'après-midi à lire le tome du Combat Ordinaire, de Manu Larcenet: Ce qui est précieux...



Tu me croiras si tu veux, il ressemble aux deux autres. Il leur ressemble dans ce sens où il y a de l'amour des gens dans cette BD. Des pauvres gens de préférence, ceux dont on ne parle pas, qui sont là et qui vivent...

Cette série m'a touché dès le début et ce Marco, qui n'est ni héros ni anti-héros, qui est cool, sympa et ouvert aux autres mais aussi névrosé, paralysé par l'amour, incapale de communiquer avec son père... Il ressemble à pleins de gens, surtout il y a toujours quelque choise, une petite parcelle, où on se retrouve en lui, une blague qu'on a déjà faite ou qu'on aurait aimé faire, une colère, une peur, une fierté bref, Marco te ressemble.


Manu Larcenet aime les gens et le montre, et nous raconte une histoire pas complètemet oridnaire vécue par des gens normaux... un combat ordinaire, dont les acteurs sont certainement quantités négligeables, thème du deuxième album où Marco fait l'apprentissage de la haute société artistique, auquel il aspirait (il est photographe), et la société, pauvre et de plus en plus laissée pour compte, à laquelle il a appartenu... celle des gens qu'il aime, mais dont il se rend compte d'avoir un peu perdu le contact.

 
Dans ce troisième tome, Marco, qui a perdu son père dans le second, réfléchit sur sa relation à lui, vit difficilement l'envie d'enfant de sa compagne, va publier un livre sur les photos portraits des anciens collègues de chantier de son père...



C'est pas tous les jours que tu lis des bédés qui te parlent des gens.

Marco discute avec son futur éditeur, ancien docker de Marseille, qui est donc touché par les photos du chantier naval du père du héros. Il lui explique:
"Les visages de ceux qui travaillent de leurs mains 'a pas beaucoup changé, si jen crois votre travail."
Marco répond:
"... à part la fierté qui a disparu..."

De l'humanité dans la bédé... Manu Larcenet apporte donc de la finesse, au milieu d'un portrait précis, comme une psychanalysé... C'est amusant mais dans la préface de Garp, John Irving raconte q'il est allé présenter son livre devant des lcéens dans le futur bahut de son fils. Un des gamins lui pose une question: "Est-ce que Garp est ton papa?" En gros, est-ce un roman autobiographique? Le fils d'Irving répond "non, mais les peurs de Garps sont les peurs de mon père".

Manu a certainement (je ne lai jamais vu, encore moins dicuté avec lui), il a certainement certains des soucis de Marco, les pauvres gens qui perdent leur fierté, les artistes qui se la pètent, des responsabilités à prendre mais qui font peur, etc.
C'est ce qui rend ce travail si touchant.

Pour finir un petit plaisir du premier album, primé à Angoulème, avec au début de la bédé la rencontre avec son frère... Si tu n'as pas lu, découvre, cours l'acheter, c'est une merveille...


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commentaires

A
Voilà comment je vais dépenser ma paye !!!
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F
Et ce sera une grande idée...
M
wouala... trackback effectué, m'sieur ! ;)à+
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F
pffffffff, t'es trop forte...
G
J'adore aussi Manu Larcenet, très sympa ton blog, bienvenue dans mes favoris ;-)
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F
c'est cool, un homme qui aime Larcenet ne peut pas être foncièrement mauvais...
F
Geoooooooooooooooooooorges !Tu me le prètera, hein, dis ?Allez, quoi, stp...
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F
T'es trop loin... et puis tu peux pas te pencher sur un livre...
L
je l ai eu à la biblio cool
Répondre
F
Yes! Tu vas t'éclater...

Or, donc...

 
Time flies, comme ils disent. Les gens qu'on aime disparaissent, des horreurs se produisent, et on avance. On a le droit, on a le devoir de croire que l'omme peut s'en sortir, on a le droit de rêver, d'aimer, de rire et de chanter.
 
Le monde meilleur, il faut le faire, il faut en parler. alors on apporte notre petite contribution, et si ça ne plaît pas, au moins ça débarrasse. Ca débarrasse la tête, le ventre, le coeur.

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