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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 23:26
Chère camarade,

Nous ne sommes pas toujours d'accord, nos dissensions portent souvent sur des broutilles, mais nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes objectifs, notamment le plus urgent, celui de la priorité de l'aide aux plus faibles.

Mais quelque chose me gênait dans ton discours, je ne savais pas quoi, quelque chose me mettait mal à l'aise. Cette nuit, je me suis réveillé en sursaut. J'avais trouvé....

"Moi, je n'ai pas peur du peuple". Tu sous-entends que les autres, oui. Jusqu'à certains de tes camarades qui concourent avec toi pour la plus difficile des épreuves.

C'était ça qui me gênait, et je ne savais pas pourquoi... et puis je me suis souvenu. Je n'ai pas une grande expérience de la vie politique, mais j'ai déjà connu l'échec. On essaie souvent d'évacuer le souvenir de cette expérience, la pire de toutes, la défaite électorale.

J'y avais réussi, tu m'y as fait replonger. "Moi, je n'ai pas peur du peuple"...

Celui qui n'a pas connu l'humiliation venue des urnes ne peut pas comprendre la confiance totale et quelquefois aveugle qu'ont les politiques, amateurs ou professionnels, vis à vis de ce que tu appelles le "peuple".

Dieu me tripote ! (merci mon Dieu) Faut-il l'aimer et lui faire confiance, à ce peuple, pour se présenter à ce jugement ingrat qu'est l'élection...
 
Un politique, par essence, ne peut pas avoir peur du peuple. Parce que seul le peuple le juge. Et sur la place publique, encore. Et sans se mouiller encore ! à bulletin secret...

L'élection, c'est la réponse par lettre anonyme à une déclaration d'amour publique.

Il y a tout l'amour et toute la confiance du monde dans le fait de se présenter à une élection. Il faut respecter ça.

Chère camarade, j'espère qu'à l'avenir tu te garderas des phrases toutes faites, de celles dont se servent tes vrais adversaires, ceux qui préfèrent parler au portefeuille ou aux gonades plutôt qu'au coeur et à la tête.

Tu penseras aussi à ceux de tes camarades - et notamment, à l'un d'eux, il n'y a pas si longtemps, moins de 5 ans... - qui ont dispensé leur amour avec sincérité et efficacité avant de se faire larguer comme de vieilles chaussettes, par ce peuple face auquel, s'ils en avaient eu peur, ils ne se seraient pas présentés...

Nous devons tous être humbles et respectueux devant l'élection, car c'est par elle, et par elle seule, que juge le peuple souverain.

Reçois, chère camarade, mes amitiés socialistes.
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commentaires

Y
Bon bah :( maintenant y'a plus qu'à ...les gars!
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F
Y a plus qu'à quoi? Moi je suis en vacances, puisque les politiques ne servent à rien...
:
Mais je l'aime quand même moi ! Que puis-y faire ? C'est grave docteur ?
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F
Ben oui c'est grave. Mais on en reparlera en direct, si tu veux bien...
F
Dieu te tripote ?
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F
oui, et j'aime ça...
:
Je ne sais pas si c'est une gaffe, en tout cas, elle descend dans les sondages aujourd'hui, c'était courru d'avance !Malheureusement, ils auront sa peau, mais j'avoue qu'elle a de l'estomac.Bonne fin de semaine.D@net.
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F
Je préfèrerais qu'elle ait de la tête, et du coeur...
Y
En effet vu comme ça, cette phrase est idiote... mais ce n'est pas le pire... bisous bon week :D
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F
pour moi, c'est le pire... parce qu'elle participe de la suspicion généralisée...

Or, donc...

 
Time flies, comme ils disent. Les gens qu'on aime disparaissent, des horreurs se produisent, et on avance. On a le droit, on a le devoir de croire que l'omme peut s'en sortir, on a le droit de rêver, d'aimer, de rire et de chanter.
 
Le monde meilleur, il faut le faire, il faut en parler. alors on apporte notre petite contribution, et si ça ne plaît pas, au moins ça débarrasse. Ca débarrasse la tête, le ventre, le coeur.

Si tu as apprécié, participe et reviens. Il y a du blanc et du rosé au frais. Du saucisson au cellier. Du fromage qui pue à tous les étages... Le rouquin est sur la table, sers-toi, trinquons, et profitons de la vie ! Echangeons, mélangeons, partageons... 

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