1 mars 2007
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14:41
Ce matin, gris clair dans les rues de Paris, un gris qui pourrait te rendre triste mais un gris léger, un gris presque maritime tu sais, quand tu as ce sentiment que le moindre petit souffle d'air pourrait ensoleiller la cité...
Dans le super bus 96, le bus anarchiste, dont on ne sait jamais avec certitude quand il va arriver malgré les indicateurs de temps d'attente, dans ce bus disais-je, il n'y avait quasiment personne. Affalé sur une place de coin, les bras reposant sur chaque siège voisin, j'étais détendu et heureux...
D'autant que dans les oreilles, Fredie Mercury me chantonnait la première partie de Bohemian Rhapsody. Après le solo de guitare inévitable, la lumière à l'extérieur devint plus claire. Normal, nous étions sur le pont Saint-Michel, l'horizon, quoique bas, était dégagé, mais c'était le bon moment, car c'est le moment où arrive la partie "opéra" de Bohemian Rhapsody (I see a little silhouette of a man, Scaramouch, scaramouch will you do the Fandango - Thunderbolt and lightning - very very frightening me -...).
Là j'ai envie de chanter à tue-tête, c'est affreux de se retenir comme ça, j'ai une banane d'enfer et je bouge mes jambes dans tous les sens, comme un gamin qui a envie de pisser. Une quinquagénaire quelconque mais affable vient s'asseoir à côté de moi en souriant. Elle va garder son sourire longtemps, moi je pense à l'intro de Wayne's world et la bougeotte et la banane s'intensifient. Je pense être soulagé et tranquille au moment où le passage rock termine le morceau.
Point du tout, du bout des années 80 se profile alors le très sonore Chic Planète de l'Affaire Luis Trio, et voilà mes jambes reparties, et mes mains qui tapotent, et mon sourire qui s'élargit, la dame est toujours contente de m'avoir à côté...
Le morceau est court, mais chaloupé, l'alerte est passée, et je me dis que j'ai vraiment failli avoir l'air d'un dingue complet. Au moment de sortir du bus, au pied de la vieille (et moche) Saint-Sulpice qui n'en finit plus d'être ravalée (qui a dit "comme Elisabeth Taylor" ?), mes pieds battent la mesure sur les derniers accords des Luis, et je me dis que je vais pouvoir regagner tranquillement le boulot avec une petite bluette au cerveau.
Erreur grave. Pour qui ne connaît pas Lorenzo Cherubini, alias Jovanotti, chanteur italien passé par toutes les phases de la musique populaire des années 80 et 90, avec sa gueule d'éternel adolescent, tu ne sais pas la décharge que j'ai reçue en descendant du bus. Mais tu vas comprendre, et ça fera plaisir à Berge :
L'ombelico del Mondo, de Lorenzo Jovanotti, ça pète. Si tu découvres ce mec-là, qui franchement en vaut la peine, il a fait beaucoup de choses, pas toujours au top mais certains de ses albums sont excellents, d'autres ont vieilli, donc si tu le découvres disais-je avant d'être interrompu par l'adolescent altermondialiste et boutonneux qui sommeille au fond de moi, toujours prêt à l'ouvrir, va voir son site : http://www.soleluna.com/
C'est l'un des premiers artistes à avoir foutu sa musique en accès libre sur Internet. Son site est super agréable, ce n'est même pas la peine de comprendre un peu d'italien pour y surfer.
Eh, aujourd'hui, au boulot, j'ai la pêche...
Dans le super bus 96, le bus anarchiste, dont on ne sait jamais avec certitude quand il va arriver malgré les indicateurs de temps d'attente, dans ce bus disais-je, il n'y avait quasiment personne. Affalé sur une place de coin, les bras reposant sur chaque siège voisin, j'étais détendu et heureux...
D'autant que dans les oreilles, Fredie Mercury me chantonnait la première partie de Bohemian Rhapsody. Après le solo de guitare inévitable, la lumière à l'extérieur devint plus claire. Normal, nous étions sur le pont Saint-Michel, l'horizon, quoique bas, était dégagé, mais c'était le bon moment, car c'est le moment où arrive la partie "opéra" de Bohemian Rhapsody (I see a little silhouette of a man, Scaramouch, scaramouch will you do the Fandango - Thunderbolt and lightning - very very frightening me -...).
Là j'ai envie de chanter à tue-tête, c'est affreux de se retenir comme ça, j'ai une banane d'enfer et je bouge mes jambes dans tous les sens, comme un gamin qui a envie de pisser. Une quinquagénaire quelconque mais affable vient s'asseoir à côté de moi en souriant. Elle va garder son sourire longtemps, moi je pense à l'intro de Wayne's world et la bougeotte et la banane s'intensifient. Je pense être soulagé et tranquille au moment où le passage rock termine le morceau.
Point du tout, du bout des années 80 se profile alors le très sonore Chic Planète de l'Affaire Luis Trio, et voilà mes jambes reparties, et mes mains qui tapotent, et mon sourire qui s'élargit, la dame est toujours contente de m'avoir à côté...
Le morceau est court, mais chaloupé, l'alerte est passée, et je me dis que j'ai vraiment failli avoir l'air d'un dingue complet. Au moment de sortir du bus, au pied de la vieille (et moche) Saint-Sulpice qui n'en finit plus d'être ravalée (qui a dit "comme Elisabeth Taylor" ?), mes pieds battent la mesure sur les derniers accords des Luis, et je me dis que je vais pouvoir regagner tranquillement le boulot avec une petite bluette au cerveau.
Erreur grave. Pour qui ne connaît pas Lorenzo Cherubini, alias Jovanotti, chanteur italien passé par toutes les phases de la musique populaire des années 80 et 90, avec sa gueule d'éternel adolescent, tu ne sais pas la décharge que j'ai reçue en descendant du bus. Mais tu vas comprendre, et ça fera plaisir à Berge :
L'ombelico del Mondo, de Lorenzo Jovanotti, ça pète. Si tu découvres ce mec-là, qui franchement en vaut la peine, il a fait beaucoup de choses, pas toujours au top mais certains de ses albums sont excellents, d'autres ont vieilli, donc si tu le découvres disais-je avant d'être interrompu par l'adolescent altermondialiste et boutonneux qui sommeille au fond de moi, toujours prêt à l'ouvrir, va voir son site : http://www.soleluna.com/
C'est l'un des premiers artistes à avoir foutu sa musique en accès libre sur Internet. Son site est super agréable, ce n'est même pas la peine de comprendre un peu d'italien pour y surfer.
Eh, aujourd'hui, au boulot, j'ai la pêche...