15 septembre 2005
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23:00
En ce moment, la rue est bondée d'échaffaudages. Il y a quelques jours, des ouvriers en montaient un. Ca leur a pris la journée pour le monter sur plusieurs étages. Je me suis rappelé la première fois que j'ai dû accomplir cette opération.
C'etait avec Front, il y a dix ans peut-être, chez la mère de Bib. Son père dont je garderai le sourire et la placidité en tête et dans le coeur longtemps, Edward, vivait ses derniers temps. Je n'ai pas la mémoire des dates. Mes amis me le pardonneront. Je pense que c'était quelques mois avant la fin. En été.
Je me rappelle à quel point il a toujours été paisible et combien son cancer l'avait rongé, pendant presque deux ans. Il venait d'avoir 50 ans. On aurait dû faire une fête qui aurait mobilisé la moitié du canton. Ce que les gens l'aimaient, ce gars-là! Faut dire qu'il le méritait bien... Pardon je me laisse aller.
La mission était de gratter la cave de la maison pour mettre à jour les anciennes pierres de la bâtisse et les murs efondrés par le tremblement de terre de 1909. Des murs de quatre ou cinq mètres de haut peut -être (parce qu'en plus je suis bidon pour les estimations). C'était un beau chantier quand même, Bib bossait à la Poste le matin et venait nous aider l'après-midi.
On avait commencé un matin par monter ce bel échaffaudage qui nous avait été prêté je ne sais plus par qui. On avait trouvé ça plutôt facile à faire, penses-tu, deux matheux, purs théoriciens, étudiants (enfin j'avais déjà bifurqué vers le droit...) on avait maîtrisé ça en deux heures, très fiers.
C'est une sorte de mécano, tu sais, des trucs qui s'emboîtent dans des machins, des bitoniaux coulissants, d'autres qui s'attachent... Fastoche.
Et on avait enterpris de gratter. Après il fallait peindre il me semble. Bref on a bien bossé sur notre bel échaffaudage toute la matinée.
T'imagines bien la suite. L'après-midi, le spécialiste est arrivé, a demandé qui avait monté le truc.
" Hein, on a assuré, hein?"
En fait pas vraiment. On avait passé notre matinée à plus de deux mètres du sol sans avoir assuré la construction. Si bien que notre "scaffolding" pouvait s'écrouler au moindre coup de vent!!!
C'est un métier, quoi. Après j'ai appris petit à petit, dans la somme de boulots d'été ou de vacances que j'ai faits, qu'il faut toujours assurer au début pour partir sur de bonnes bases, qu'il valait mieux ne jamais galvauder les préliminaires...
Ca m'a vraiment fait progresser.
Dans ma vie amoureuse ;o)
C'etait avec Front, il y a dix ans peut-être, chez la mère de Bib. Son père dont je garderai le sourire et la placidité en tête et dans le coeur longtemps, Edward, vivait ses derniers temps. Je n'ai pas la mémoire des dates. Mes amis me le pardonneront. Je pense que c'était quelques mois avant la fin. En été.
Je me rappelle à quel point il a toujours été paisible et combien son cancer l'avait rongé, pendant presque deux ans. Il venait d'avoir 50 ans. On aurait dû faire une fête qui aurait mobilisé la moitié du canton. Ce que les gens l'aimaient, ce gars-là! Faut dire qu'il le méritait bien... Pardon je me laisse aller.
La mission était de gratter la cave de la maison pour mettre à jour les anciennes pierres de la bâtisse et les murs efondrés par le tremblement de terre de 1909. Des murs de quatre ou cinq mètres de haut peut -être (parce qu'en plus je suis bidon pour les estimations). C'était un beau chantier quand même, Bib bossait à la Poste le matin et venait nous aider l'après-midi.
On avait commencé un matin par monter ce bel échaffaudage qui nous avait été prêté je ne sais plus par qui. On avait trouvé ça plutôt facile à faire, penses-tu, deux matheux, purs théoriciens, étudiants (enfin j'avais déjà bifurqué vers le droit...) on avait maîtrisé ça en deux heures, très fiers.
C'est une sorte de mécano, tu sais, des trucs qui s'emboîtent dans des machins, des bitoniaux coulissants, d'autres qui s'attachent... Fastoche.
Et on avait enterpris de gratter. Après il fallait peindre il me semble. Bref on a bien bossé sur notre bel échaffaudage toute la matinée.
T'imagines bien la suite. L'après-midi, le spécialiste est arrivé, a demandé qui avait monté le truc.
" Hein, on a assuré, hein?"
En fait pas vraiment. On avait passé notre matinée à plus de deux mètres du sol sans avoir assuré la construction. Si bien que notre "scaffolding" pouvait s'écrouler au moindre coup de vent!!!
C'est un métier, quoi. Après j'ai appris petit à petit, dans la somme de boulots d'été ou de vacances que j'ai faits, qu'il faut toujours assurer au début pour partir sur de bonnes bases, qu'il valait mieux ne jamais galvauder les préliminaires...
Ca m'a vraiment fait progresser.
Dans ma vie amoureuse ;o)