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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 15:51
Tu vois, comme on est quelquefois, on se connaît depuis quoi? Un an et demi à peu près, et je ne t'ai pas dévoilé tout mon coeur, j'essaie de suivre le précepte de madame Le Nôtre disant à Louis XIV en refusant ses avances  : "il faut savoir se garder un jardin secret".

(elle n'est pas de moi, elle est de Desproges, "Redde Desprogis quae sunt Desprogis, et quae sunt dei deo" rends à Desproges les choses qui appartiennent à Desproges et celles qui sont à Dieu à Dieu, en latin dans le texte).

Quoi, tu ne connais pas Desproges? Tu sais qu'on peut très bien vivre vieux et heureux sans aucune once de culture ni d'humour, tiens prends le cas de Bézu, décédé récemment...

Enfin je m'éloigne, là, je m'éloigne... Je disais donc que depuis tout ce temps, je ne t'ai pas dit tout le bien que je pense d'un petit film passé assez inaperçu en 1987, malgré la qualité de son réalisateur, Rob Reiner, et qui est depuis devenu un film culte, en quelque sorte... Ce film c'est Princess Bride. L'histoire est sympathique, c'est une histoire dans l'histoire, laisse-moi te raconter :

Un gamin est malade, son grand-père (l'immense Peter Falk) vient lui raconter une histoire (tu vois, je te l'avais dit). D'abord réticent, le petit plonge rapidement dedans et pour cause : le conte est haletant, mélange hardiment rois, princesses, combats à l'épée, combats à mains nues, pirates, monstres... Tous les ingrédients sont là. L'histoire dans l'histoire, c'est celle de l'amour d'une fermière devenue princesse à la suite d'un chagrin d'amour (Bouton d'Or, alias l'étincelante Robin Wright-Penn) cer elle croyait son fiancé
mort, le valet de ferme Wesley, (l'excellent Cary Elwes, habitué des bonnes pochades avec Hot Shots et l'inoubliable Robin Hood - Men in Tights de Mel Brooks) alors qu'il était devenu pirate pour saver sa peau, mais surtout son grand amour.

Wesley part à la recherche de son amour quelques années
après, et la sauve d'un enlèvement fomenté par le roi son futur époux. Celui-ci, voulant faire accuser le pays voisin pour déclencher une guerre, a commandé la mort de sa femme à un groupe de 3 mercenaires représentant respectivement l'intelligence torve (Vizzini, admirable sicilien avec un cheveu sur la langue), la force brute (Fezzik alias le géant Jean Ferré, un catcheur de légende, grande carrière en France et même aux Etats-Unis, sa bio est émouvante), et l'habileté à l'escrime (Inigo Montoya, bretteur espagnol recherchant le meurtrier de son père, l'homme aux six doigts).

Wesley les rattrappe et les vainc tous, chacun dans sa propre spécialité, avant de se lier d'amitié avec l'espagnol et le géant, pour sauver sa belle et reconquérir son amour des griffes du perfide roi (Chris Sarandon).

Ce film est un bijou d'inventivité et de second degré, c'est une succession de scènes plus désopilantes les unes que les autres, et de répliques de légende du genre de celle d'Inigo Montoya "Buenos Dias, je m'appelle Inigo Montoya, tou as toué mon père, prépare-toi à mourir" ou bien juste avant le duel à l'épée avec Wesley (l'homme en noir pendant toute une partie du film) :




Ce à quoi l'homme en noir répond : "Toi aussi Tu me sembles un type bien, ça m'ennuie de mourir..."

C'est une parodie de conte de fée, elle est jubilatoire, toujours extrêment fine, les effets spéciaux sont quasiment inexistants mais c'est pour mieux laisser toute la place à l'histoire, et surtout aux personnages. Parce qu'ils ne sont dessinés que grossièrement, ils ont une âme, et on peut tous les aimer... Tiens voilà ce qu'en dit Marie Colmant, dans Libé en 88 :

"Rob Reiner n'est pas dupe et ne tombe pas tête baissée dans la mièvrerie des histoires pour les petits n'enfants. Ses monstres se limitent à des gros rats ou des anguilles hurleuses, des braves bêtes somme toute, et il ne se laisse pas emporter par des effets spéciaux tapageurs à la manière d'un George Lucas. Il filme avec amour et générosité, et respecte les règles du genre. Le prince à l'air faux cul est bien un félon, le roi des pirates un vrai gentleman, le géant n'est pas en carton-pâte : c'est André Ferré, dit "le Géant", 2m10 [elle lui ampute 14 cm, mais bon...], catcheur français qui fait ses débuts à l'écran. À côté de ces personnages classiques, qu'on croirait sortis d'un film de Richard Thorpe, Reiner en invente d'autres plus picaresques. Un décalage subtil qui lui permet de prendre du recul sans verser dans la grosse rigolade façon Sacré Graal des Monty Python. Reiner évite aussi de se laisser aller à une fascination niaise à la Spielberg."



Bon, elle est un peu dure avec Spielberg et Lucas la Marie, mais elle touche juste : les personnages secondaires ont tous leur importance, l'homme à six doigts, l'albinos, l'évêque campé par le très grand (au propre comme au figuré) Peter Cook (tu pourrais nous parler de Bedazzled, un jour, Platjaire) et surtout, surtout, le très grand Billy Cristal dans le rôle du sorcier "Miracle Max" :



envoyé par -Gor-

Eh, et tu devineras jamais? Tout est bien qui finit bien...

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