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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 12:48
En ce moment, je ne sais pas pourquoi, va savoir, les voies du seigneur étant impénétrables, il n'y a pas de raison pour que les miennes soient violentées à la première occasion, je ne sais pas pourquoi disais-je avant de grossièrement m'interrompre pour soliloquer à tire-larigot, soliloquer étant probablement impropre peut-être eus-je dû dire monologuer puisque je ne suis pas seul, tu es là, et je ne me parle pas qu'à moi mais aussi à toi qui es là et qui lis et qui n'est chaque fois ni tout à fait le même...

Hum. Je ne sais pas pourquoi, disais-je, euh... je ne sais plus. Ah, si ! Va-t-en savoir pourquoi, en ce moment, j'essaie de me remémorer des passages de mon enfance. Il y a des éclairs qui me reviennent. Dans la cour de l'immeuble, on piquait les cerises qui dépassaient de chez le voisin en grimpant sur le mur. Putain 4 ans, à l'époque j'étais plus dégourdi qu'aujourd'hui... Le jour où je me suis planté le frein du vélo dans la tempe en voulant faire des zigs zags au ralenti, "regarde maman!", les soirs où tous les voisins de l'immeuble descendaient des tables dans la cour pour faire un barbec', la fois où j'ai fini la tête dans le hachis parmentier parce que je l'avais recraché devant ma mère...

J'ai toujours, toujours, lorsque je crawle et que je mets ma tête sous l'eau, le souvenir de ma détresse, grippé à la piscine de la salle Vallier, dérivant comme un bateau ivre, incapable de garder ma ligne et me cognant finalement contre la bouée de séparation. J'avais 6 ans.

Mais surtout je me revois comme si c'était hier, couché sur le divan gratte-cul de Pachtrak, à demi-endormi, écoutant au loin les discussions de mes parents et de leurs potes dans une soirée interminable, personnages discernables derrière la fumée des cigarettes, ombres marrons sur la tapisserie orange. Au loin, un album d'Otis Redding tourne en boucle. Un titre me berce, et me revient chaque fois. Une batterie ronde et groovy, une ligne de basse simple et efficace, 2 voix nasillardes tranchent avec cette volupté, et quelques éclats de trompette les mettent régulièrement d'accord. Probablement ma première émotion musicale, un son collé à cette image, cette sensation de bien-être... Otis Redding et Carla Thomas, Tramp :


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Or, donc...

 
Time flies, comme ils disent. Les gens qu'on aime disparaissent, des horreurs se produisent, et on avance. On a le droit, on a le devoir de croire que l'omme peut s'en sortir, on a le droit de rêver, d'aimer, de rire et de chanter.
 
Le monde meilleur, il faut le faire, il faut en parler. alors on apporte notre petite contribution, et si ça ne plaît pas, au moins ça débarrasse. Ca débarrasse la tête, le ventre, le coeur.

Si tu as apprécié, participe et reviens. Il y a du blanc et du rosé au frais. Du saucisson au cellier. Du fromage qui pue à tous les étages... Le rouquin est sur la table, sers-toi, trinquons, et profitons de la vie ! Echangeons, mélangeons, partageons... 

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