Du blog et autres calembredaines

Je pensais récement à mon engagement vis à vis des gens que j'aime.

Tu sais pourquoi ça m'est venu? Je me suis aperçu que je n'écrivais quasiment plus à la main. Plus de lettre, même pas de petite lettre d'amour qui partait en tremblant quand j'avais 15 ans, t'as dû faire ça aussi toi, non?

Eh ben plus de lettre. C'est pourtant beau d'écrire...

L'e-mail a remplacé la lettre. Le sms a remplacé le coup de fil. Et tout d'un coup je me suis demandé : est-ce que le blog ne risque pas de remplacer tout ça?

Finalement, le blog, c'est zéro effort ou presque pour donner de ses nouvelles. Qui veut savoir comment je vais n'a qu'à venir voir mon blog, c'est grave, non?

C'est un peu comme les blaireaux qui hurlent au loup en demandant que l'accusé prouve son innocence. Ce qu'on appelle un renversement de la charge de la preuve, en droit. Eh ben là c'est pareil, c'est un renversement de la preuve de la charge (émotionnelle)....

(Que celui qui n'a pas compris me jette la première bière, j'ai encore pleins de jeux de mots dans ma musette)

Qu'est-ce que je disais, déjà, avant d'être interrompu avec force goujaterie par moi-même? Tu fais chier, Fred, je ne t'ai pas coupé la parole, alors ne m'interromps pas non plus!*

Ah oui, ça y est ça me revient : les nouvelles, les preuves d'affection, il faut les donner directement, non? Il ne te viendrait pas à l'idée de les poser, là, et d'attendre qu'on vienne les chercher? ...

Tiens, ça me fait penser au blog de Royal, posez-tout là et je viendrai me servir, j'ai tiqué sur elle ce soir parce que j'ai regardé Les Anges se déchaînent, la suite de Charlie's angels avec Lucy Liu, Drew Barrymore et Cameron Diaz, elle n'aurait pas dépareillé...

Eh, tu sais quoi? J'ai pas honte de le dire, j'ai adoré les deux opus de ce remake. Voilà un film sympa, avec des meufs à moitié à poil, pleins de bons acteurs, des super cascades, une bande son de fou mais surtout, et c'est le plus important parce que jusque là ça pourrait faire un navet de plus dans l'escarcelle hollywoodienne (elle n'est pas pleine?), ben c'est un film qui se prend pas au sérieux, avec des acteurs qui s'amusent...

S'amuser, ne pas se prendre au sérieux, ne pas oublier qu'on n'est qu'une chaîne de molécules toutes connes, mais  dotées du pouvoir de comuniquer. Tiens, en parlant de communiquer, je vais bientôt me taper un bon vieux trip bières moules frites, l'émotion va couler à flots.

Bon allez! C'est pas que j'emmerde... Tiens avec ces conneries Desproges me revient en mémoire. Et qu'est-ce qu'il dit Desproges? Arrête de me regarder comme ça avec ces yeux de Gobi, je vais te dire, tiens d'ailleurs je le cite :

" Comme disait Jean-Paul Sartre en sortant du lit d'Elsa Triolet, c'est pas que je m'emmerde, mais il se fait tard! Ou comme disait Elsa Triolet en sortant du lit d'Aragon, c'est pas qu'il est tard, mais je m'emmerde!"

Allez, emmerde-toi bien, moi je vais me coucher.

* Cette auto-interpellation que je vole sans vergogne à Maître Pierre me fait penser à une des meilleures blagues du monde, racontée par Bill Murray dans l'excellent Quoi de neuf, Bob? avec l'immense Richard Dreyfuss :

Les roses sont rouges,
Les bleuets sont bleus,
Je suis  schizophrène - et moi aussi.