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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 13:38

Putain Tony Curtis est mort.


Ca c'est dur à vivre.Tony Curtis, c'était une certaine idée du cinéma, de la télévision, de la vie en général. Humour, légèreté, charme... "Dans la vie, faut pas s'en faire" chante Maurice Chevalier, tiens ben c'est ça, exactement, l'accent pourri en moins. Ses yeux qui pétillaient et sa voix faussement nasillarde qui balançait un "après vous ton altesse" dans "The Persuaders" resteront pour toujours mon parangon de la classe ultime (même si, pour la voix, c'est bien entendu celle du formidable Michel Roux qu'il faut féliciter, j'ai ensuite appris à apprécier la voix originale de Tony).


J'ai en mémoire bien entendu son rôle de Danny Wilde mais je garde aussi un souvenir particulièrement d'Houdini le grand magicien, vu dans mes jeunes années et jamais oublié (un veau n'aurait pas mieux ni plus pleuré que moi à la fin ma bonne dame), et bien entendu du maintes fois vu et revu (et revu) Some like it hot, du grand Billy Wilder avec Marylin Monroe et Jack Lemmon.


Ce qui est amusant, das ce monde individualiste du cinéma, c'est que Tony Curtis a fait toute sa carrière avec son nom accolé à un autre. Celui de Janet Leigh bien entendu, sa première femme, mais surtout il fait des couples d'hommes inoubliables : Avec Roger Moore, donc, pour The Persuaders, et Jack Lemmon dans Some like it hot, mais tout au long de sa carrière avec les plus grands : Sidney Poitier dans La Chaîne, Kirk Douglas dans Les Vikings et à un degré moindre Spartacus, Burt Lancaster dans l'inoubliable Trapèze et Le Grand Chantage, Yul Brynner dans Tarass Bulba ou Walter Matthau dans le mésestimé La puce et le Grincheux.

 

C'est agréable de se dire que le Grrrraaaannnnd Tony Curtis (il le mérite) n'a jamais été seul, toujours accompagné, toujours bien accompagné sous les projos...

 

Il a beaucoup tourné avec Blake Edwards, beaucoup de comédies et c'était donc un grand monsieur. Par Pierre, je le répète, ou non, plutôt je le cite, longuement :

 

"Mais elle est immense, mon cher , la prétention de faire rire. Un film, un livre, une pièce, un dessin qui cherchent à donner de la joie (à vendre de la joie, faut pas déconner), ça se prépare, ça se découpe, ça se polit. Une oeuvre pour de rire, ça se tourne, comme un fauteuil d'ébéniste, ou comme un compliment, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire avec ce trou béant dans ta boîte crânienne... Molière, qui fait toujours rire le troisième âge, a transpiré à en mourir. Chaplin a sué. Guitry s'est défoncé. Woody Allen et Mel Brooks sont fatigués, souvent, pour avoir eu, vingt heures par jour, la prétention de nous faire rire. Claude Zidi s'emmerde et parfois se décourage et s'épuise et continue, et c'est souvent terrible, car il arrive que ses films ne fassent rire que lui et deux charlots sur trois. Mais il faut plus d'ambition, d'idées et de travail pour accoucher des Ripoux que pour avorter des films foetus à la Duras et autres déliquescences placentaires où le cinéphile lacanien rejoint le handicapé mental dans un même élan d'idolâtrie pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde."

 

Bref, je me sens un peu orphelin, là... Un petit sourire et ça repart ?

 

 


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