Arriver heureux au boulot

C'est bien simple...

Tiens, t'as qu'à remonter la rue Servandoni, qui part de Saint-Sulpice pour aller au jardin du Luxembourg, un matin, vers neuf heures. Tu viens de quitter les bruits de la ville et tu vas bientôt les retrouver.

Mais cette rue, pavée, étroite, est un havre de paix. En haut, tu vois les marroniers du Luxembourg se pencher doucement sous la brise qui rafraîchit ce matin déjà chaud d'un printemps arrivé en retard (à pied par la Chine, son excuse pour le moins vaseuse, autant que son contrepet).

Le patron du "Bon Saint-Pourçain" nettoie son trottoir au jet d'eau, en reluquant gentiment la voisine....

Il n'y a pas de bruit, le ciel est bleu, l'air est doux, et Brassens te chante sa mer, sa ville à l'oreille. Ses moustaches te chatouillent presque...



T'arrives au boulot en chantant, forcément...

La camarde, qui ne m'a jamais pardonné d'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez, me poursuit d'un zèle imbécile. Alors cerné de près par les enterrements, j'ai cru bon de remettre à jour mon testament, de me payer un codicile...