Des balades

Depuis deux semaines, je me balade énormément dans Paris, la nuit surtout, je profite de ses batiments éclairés, Le Louvre, L'Institut, la Comédie Française, le Pont des Arts...

Même si c'est toujours un grand plaisir, on ne ressent jamais une réelle sérénité, oppressé que l'on est par la densité de population, l'énergie déversée par tous les véhicules, par l'activité qui à toute heure du jour et de la nuit, se déploie.

Et puis, on regarde, on s'émerveille de cette façade, de telle fontaine où trône un illustre inconnu, d'une colonne qui n'en finit plus de soutenir le ciel, les yeux marchent autant que les pieds, si ce n'est plus... Tout est prétexte à rêver, à refaire l'histoire et à réinventer la beauté.

Hier soir, après avoir copieusement mangé, je me suis retrouvé dans les rues, avec mon pote Jules Romains dans la main. Bénin et Broudier faisaient route de Nevers vers le milieu de la façade de la mairie d'Ambert (qui je te le rappelle, malheureusement pour les Copains, est ronde comme une couille)...

A bicyclette, ils parcouraient des plaines, des forêts, dans la quiétude du crépuscule, les seuls bruits leur parvenant étant celui des grillons et celui du vent dans les rayons de leur machine...
Détendus, perdus dans la nature, un ami au côté, ils étaient heureux...

Tu ne sais pas quoi? Je suis arrivé chez moi sans y prendre attention.