26 novembre 2007
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14:07
Bien sûr j'ai mis un peu trop de temps à le lire. J'aurais dû y passer quatre, cinq heures au maximum, en deux ou trois traits à peine. Il est enlevé, émouvant, drôle et bien écrit. Il est bien mené aussi, on ne s'y ennuie jamais et on décroche difficilement le sourire qui s'est formé au tout début, dès les premières pages.
Pennac a sorti son petit dernier, et il est bien meilleur que le précédent, le dictateur et le hamac.
Chagrin d'école est un mélange de genre, à la fois une autobiographie et un essai sur la difficulté d'enseigner, pas seulement aujourd'hui. En général, car à chaque époque ses problèmes, à chaque époque ses fossés entre génération.
Pennac réussit comme quasiment à chaque fois à être léger à lire tout en étant grave dans le propos, précis dans les termes, riche dans les références et dans le langage.
Cet homme-là, je l'aime. Et je trouve qu'il n'écrit pas assez souvent. Quoique finalement son opus précédent m'avait extrêmement déçu, il n'avait pas réussi à rester sur le fil ténu de la légèreté, du ton brillamment détaché, et était d'après ton humble serviteur (- Jasper ? - Non, moi, couille !) tombé dans la facilité...
Pas facile d'être léger sans être facile, t'as qu'à voir Delerm (Philippe l'écrivain moyen, pas Vincent le chanteur pour dames), un bon essai avec la première gorgée de bière et puis hop ! du vide derrière, rien de nouveau, on recopie à l'infini la recette qui avait marché la première fois...
Bref je digresse, je digresse, et je ne te dis pas tout le bien que je pense de Daniel Pennac, de Chagrin d'école qui ressemble à Comme un Roman dans l'esprit, celui d'un homme qui essaie de prendre du recul par rapport à ce qui fait sa vie, l'enseignement de la beauté.
Dans chagrin d'école, Pennac se souvient du cancre qu'il a été, vraiment, et disserte avec lui de la difficulté d'enseigner, du plaisir d'enseigner, de la peur de ne pas comprendre et de ne pas être capable d'apprendre, de la crainte de ne pas être capable d'enseigner, etc. Le prof et écrivain actuel est confronté au cancre qu'il était. Ses points de vue se confrontent, comme s'ils étaient deux personnes différentes. Ils sont deux personnes différentes, et il se redécouvre au fil des pages.
J'ai retrouvé mon Pennac, celui qui m'avait fait pleurer et éclater de rire dans la même minute, poussant tout un fast-food à se retourner sur moi un midi de solitude... Celui qui sait parler de la beauté sans être pédant. Toi aussi, plonge dedans. Tiens, un extrait lu par l'auteur, chez Télérama. Bon bonheur à toi, l'ami...
Pennac a sorti son petit dernier, et il est bien meilleur que le précédent, le dictateur et le hamac.
Chagrin d'école est un mélange de genre, à la fois une autobiographie et un essai sur la difficulté d'enseigner, pas seulement aujourd'hui. En général, car à chaque époque ses problèmes, à chaque époque ses fossés entre génération.
Pennac réussit comme quasiment à chaque fois à être léger à lire tout en étant grave dans le propos, précis dans les termes, riche dans les références et dans le langage.
Cet homme-là, je l'aime. Et je trouve qu'il n'écrit pas assez souvent. Quoique finalement son opus précédent m'avait extrêmement déçu, il n'avait pas réussi à rester sur le fil ténu de la légèreté, du ton brillamment détaché, et était d'après ton humble serviteur (- Jasper ? - Non, moi, couille !) tombé dans la facilité...
Pas facile d'être léger sans être facile, t'as qu'à voir Delerm (Philippe l'écrivain moyen, pas Vincent le chanteur pour dames), un bon essai avec la première gorgée de bière et puis hop ! du vide derrière, rien de nouveau, on recopie à l'infini la recette qui avait marché la première fois...
Bref je digresse, je digresse, et je ne te dis pas tout le bien que je pense de Daniel Pennac, de Chagrin d'école qui ressemble à Comme un Roman dans l'esprit, celui d'un homme qui essaie de prendre du recul par rapport à ce qui fait sa vie, l'enseignement de la beauté.
Dans chagrin d'école, Pennac se souvient du cancre qu'il a été, vraiment, et disserte avec lui de la difficulté d'enseigner, du plaisir d'enseigner, de la peur de ne pas comprendre et de ne pas être capable d'apprendre, de la crainte de ne pas être capable d'enseigner, etc. Le prof et écrivain actuel est confronté au cancre qu'il était. Ses points de vue se confrontent, comme s'ils étaient deux personnes différentes. Ils sont deux personnes différentes, et il se redécouvre au fil des pages.
J'ai retrouvé mon Pennac, celui qui m'avait fait pleurer et éclater de rire dans la même minute, poussant tout un fast-food à se retourner sur moi un midi de solitude... Celui qui sait parler de la beauté sans être pédant. Toi aussi, plonge dedans. Tiens, un extrait lu par l'auteur, chez Télérama. Bon bonheur à toi, l'ami...