10 mars 2006
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12:42
Il fait beau, le 96 vient de traverser l'île de la Cité, la Seine écoule paisiblement sa robe marron sous ses ponts, Bernard Dimey me raconte au creux de l'oreille son dégoût de la vie, de la vieillesse, de sa personne qu'il a laissé défraîchir et donc, du monde entier. Quand on ne s'aime plus on ne plus aimer les autres...
Dans mes mains, Typhon, de Joseph Conrad, traduit par André Gide. Jukes et le capitaine Mc Whirr sont enlacés au plus fort de la tempête. Je me dirige tranquillement vers le boulot quand le chauffeur annonce le terminus, trois arrêts avant mon stop... Je suis déjà en retard mais tant pis, je marcherai donc, résigné, pas malheureux, non, étranger. Je m'en fous.
Je ferme mon livre, descends du bus, fais quelques pas dans le silence du changement de morceau et puis...
Sourire, balancement d'épaules, dodelinement de tête, déhanchement à peine perceptible, regard lointain, tendu vers le ciel.
Je pense. Si on m'avait dit il y a quelques années que du rap m'aurait mis la pêche, un bon groove pour commencer la journée, et la banane en plus, j'aurais ri.
D'ailleurs, je ris.
Dans mes mains, Typhon, de Joseph Conrad, traduit par André Gide. Jukes et le capitaine Mc Whirr sont enlacés au plus fort de la tempête. Je me dirige tranquillement vers le boulot quand le chauffeur annonce le terminus, trois arrêts avant mon stop... Je suis déjà en retard mais tant pis, je marcherai donc, résigné, pas malheureux, non, étranger. Je m'en fous.
Je ferme mon livre, descends du bus, fais quelques pas dans le silence du changement de morceau et puis...
Sourire, balancement d'épaules, dodelinement de tête, déhanchement à peine perceptible, regard lointain, tendu vers le ciel.
Je pense. Si on m'avait dit il y a quelques années que du rap m'aurait mis la pêche, un bon groove pour commencer la journée, et la banane en plus, j'aurais ri.
D'ailleurs, je ris.