7 avril 2006
5
07
/04
/avril
/2006
12:36
Tiens, et si je laissais faire à Jospin une tribune ici? Ce matin dans le monde, je lis son article intitulé: "La gauche doit offrir une alternative"... Le sémillant retraité de l'Ile de Ré nous livre sa vision du bilan chiraquien :
"Pourquoi, après la flambée des banlieues, cette révolte de la jeunesse ? Pourquoi, après les sanctions sans appel des élections régionales et européennes en 2004, le non au référendum de 2005? Pourquoi le président de la République bat-il des records d'impopularité et le premier ministre est-il vidé de sa force en moins d'un an? Pourquoi cette morosité des Français, qui tourne à la colère ? Pourquoi ce regard déconcerté des étrangers sur la France?
C'est sans doute que la période politique ouverte par la dernière élection présidentielle n'a jamais trouvé son sens. Après un premier tour dispersé et un deuxième tour rassemblé contre l'extrême droite, le pouvoir n'a jamais respecté le vote singulier dont il était issu. Il n'a pas dit : "J'en suis comptable." Il a pensé : "Pourquoi se gêner ?"
Un temps, la position prise sur l'Irak a fait illusion, car elle était, sur le fond, partagée. Mais, très vite, l'ampleur et la complexité du vote du 5 mai 2002 ont été oubliées. Pourtant, un exercice moins clanique du pouvoir, des gestes d'égard envers les électeurs de gauche, une politique économique et sociale moins délibérément inégalitaire auraient donné plus d'équilibre et peut-être même un sens à ce mandat si étrangement commencé.
Il n'en a pas été ainsi. Le pouvoir a appliqué sans ménagement des projets qui n'avaient pas été véritablement arbitrés par le peuple. Efficace, cette politique aurait peut-être été supportée. Mais elle n'a été qu'injuste. Elle a bridé la croissance, freiné l'emploi, creusé les déficits, accru la précarité et les tensions sociales, démoralisé le pays, isolé la France. En outre, elle s'est déployée sur un fond permanent de divergences et de rivalités de personnes qui discréditent l'autorité de l'Etat."
C'est amusant, parce que le brillantissime Youk, grand amoureux du bon mot et de la robe vermeil m'envoie en même temps une sorte de révélation sur la double identité du président schizophrénique qu'il est forcément devenu, étant élu avec une grande proportion de voix de gauche dans un élan national, obnubilé depuis trois ans par la destruction du leader de son propre parti, on peut comprendre le dédoublement de personnalité du président... Clique sur la photo pour voir ce que ça donne...
"Pourquoi, après la flambée des banlieues, cette révolte de la jeunesse ? Pourquoi, après les sanctions sans appel des élections régionales et européennes en 2004, le non au référendum de 2005? Pourquoi le président de la République bat-il des records d'impopularité et le premier ministre est-il vidé de sa force en moins d'un an? Pourquoi cette morosité des Français, qui tourne à la colère ? Pourquoi ce regard déconcerté des étrangers sur la France?
C'est sans doute que la période politique ouverte par la dernière élection présidentielle n'a jamais trouvé son sens. Après un premier tour dispersé et un deuxième tour rassemblé contre l'extrême droite, le pouvoir n'a jamais respecté le vote singulier dont il était issu. Il n'a pas dit : "J'en suis comptable." Il a pensé : "Pourquoi se gêner ?"
Un temps, la position prise sur l'Irak a fait illusion, car elle était, sur le fond, partagée. Mais, très vite, l'ampleur et la complexité du vote du 5 mai 2002 ont été oubliées. Pourtant, un exercice moins clanique du pouvoir, des gestes d'égard envers les électeurs de gauche, une politique économique et sociale moins délibérément inégalitaire auraient donné plus d'équilibre et peut-être même un sens à ce mandat si étrangement commencé.
Il n'en a pas été ainsi. Le pouvoir a appliqué sans ménagement des projets qui n'avaient pas été véritablement arbitrés par le peuple. Efficace, cette politique aurait peut-être été supportée. Mais elle n'a été qu'injuste. Elle a bridé la croissance, freiné l'emploi, creusé les déficits, accru la précarité et les tensions sociales, démoralisé le pays, isolé la France. En outre, elle s'est déployée sur un fond permanent de divergences et de rivalités de personnes qui discréditent l'autorité de l'Etat."
C'est amusant, parce que le brillantissime Youk, grand amoureux du bon mot et de la robe vermeil m'envoie en même temps une sorte de révélation sur la double identité du président schizophrénique qu'il est forcément devenu, étant élu avec une grande proportion de voix de gauche dans un élan national, obnubilé depuis trois ans par la destruction du leader de son propre parti, on peut comprendre le dédoublement de personnalité du président... Clique sur la photo pour voir ce que ça donne...
Etonnant, non?